Benoît Virole Figure de Rey (Ecpa éditeur)  www.benoitvirole.com

Zone de Texte:
 

 

 

 


 

 

 

La complexité de soi Benoît Virole 2011

 

332 pages papier ivoire,

 couverture toilée bleu marine,  cousu

ISBN : 978-2-9528925-5-1

Charielleditions - France

Prix de vente 35 euros

 

BON DE COMMANDE

 

Ouvrage de fond – Théorique et clinique

 

Sciences cognitives et psychanalyse 1992

 

 

 

Éloge de la pensée autiste

Benoît Virole - 2015

Selon nous (Benoit Virole), le test de la  copie de la figure complexe de Rey fournit trois classes d’informations :

 

  1. Une information sur la construction gnosique. La copie de la figure sollicite un modèle géométrique interne correspondant à son analyse gnosique par le sujet et à l’identification de sa structure interne (rectangle central). On distingue sept types de construction allant du type I correspondant à une analyse gnosique optimale au type VII, forme gnosique la plus dégradée. Les normes typologiques varient selon l’âge de maturation. Les types I et II,  prédominent à partir d’une dizaine d’années (Osterrieth, 1945)(Rey, 1959). Les types I et II peuvent être amalgamés car ils dénotent une construction gnosique par extraction de la structure centrale (le rectangle de base, élément 2).  Le type III est une analyse par contour externe, il aboutit généralement à une figure finale reconnaissable mais sans utilisation de la structure de base, Le type IV est une concaténation d’élément sans analyse gnosique globale. Le type V résulte d’une reproduction d’un seul élément devenu prégnant pour le sujet, sur un fond indifférencié. Le type VI résulte d’une réduction à une schème familier, dénotant une incapacité d’analyse gnosique abstraie, et le type VII, généralement pathologique, est une reproduction lacunaire d’éléments isolés disjoints.  La totalité des études de validation ne montre aucune distinction entre filles et garçons.

 

  1. Une information sur la réalisation praxique. La précision du trait, la justesse de la restitution formelle d’un élément de la figure et le positionnement des éléments les uns par rapport aux autres renseignent sur la qualité de la réalisation praxique (contrôle du geste graphique).

 

  1. Une information sur le traitement en mémoire. Si on a réalisé l’épreuve de restitution différée, on peut comparer la forme copiée et la forme mémoire. Dans la plupart des cas, le type est dégradé en mémoire, par exemple d’un type III à un type IV . Parfois le typage est identique, parfois il est amélioré en mémoire, montrant une re-catégorisation mnésique (par exemple, une copie de type III devient une reproduction mémoire de type I).

 

Les deux premières classes d’informations sont relativement indépendantes. Un type I peut s’accompagner d’une mauvaise réalisation praxique. Une bonne réalisation praxique (précision du trait, justesse de restitution d’un élément) peut s’accompagner d’une mauvaise gnosie de la structure interne. Un des problèmes posés par la cotation classique par le calcul du nombre  d’éléments correctement reproduits et qu’elle mélange les deux types d’information.

 

 

 

Type I. Le sujet dessine en premier le rectangle central   puis les éléments connexes. Il a identifié, par une analyse visuelle, la structure interne de la figure et la reproduit en organisant le positionnement des éléments par rapport à cette structure de base. Ce type sollicite une planification mentale précédent l’exécution. L’exécution nécessite la visée prospective des droites et la maîtrise des angles. Il est observable à partir de 9 ans confirmant les thèses de Piaget sur l’aspect très tardif de l’acquisition de la représentation de l’espace.

 

 

Type II. Le sujet dessine en premier un élément périphérique (souvent la croix) puis dessine le cadre central  et les éléments adjacents. Il perçoit bien la distinction entre le rectangle central et le grand triangle supérieur.  La forme finale est similaire au modèle et sans l’usage des couleurs, rien ne permet au final de distinguer un type I d’un type II. Il y a bien eu détection de la structure interne de la figure, et celle-ci est utilisée comme contrôle de la réalisation, mais non comme modèle de réalisation.

 

 

Type III. Ce type est similaire au type II mais de moins bonne qualité car le sujet a négligé la distinction entre le rectangle central (non perçu) et le triangle. La stratégie de réalisation est par imitation du contour global de la figure en négligeant l’analyse de la structure interne. Ensuite, le sujet  positionne les éléments intérieurs, parfois mal positionnés. 

 

 

Type IV. Le sujet dessine en premier un élément périphérique puis continue par concaténation d’éléments successifs sans se référer ni au contour global de forme, ni au rectangle central.  La forme finale  comporte des erreurs de positionnement d’éléments. Il n’y a pas usage d’un modèle gnosique interne mais une copie par secteurs sans intégration de la structure interne de la figure. Elle peut s’accompagner de négligences de secteurs. Après 9 ans, ce type de réalisation est anormal (dyspraxie visuo-spatiale ?)

 

 

Type V.  Détail sur fond confus. On reconnaît des éléments de la figure mais ils sont agencés dans un patchwork confus sans aucune structure formelle globale. Après 7 ans, ce type reflète une pathologie globale de l’intégration (psychopathologie, trouble cognitif)

 

 

Type VI Réduction à un schème familier. Le sujet reproduit une église, ou un poisson, un bonhomme à l’intérieur d’une maison (etc.). Il échoue à l’analyse gnosique abstraite et se récupère sur un schéma figuratif familier.

 

Type VII incomplet. Le sujet dessine quelques éléments épars, souvent disjoints ou réalise une forme de gribouillage.

 

Normes  classiques

 (2 points par élément correctement réalisé et correctement placé, max 36 (18x2))

 

 

copie

DS

Mémoire

DS

6 ans

18

8

9

6

7 ans

22

7

11

7

8 ans

27

7

13

7

9 ans

30

5

16

7

10 ans

31

5

17

7

11 ans

32

4

18

7

12-13ans

33

4

20

6

14-15ans

34

2

24

6

16-17ans

35

2

25

6

18-19ans

36

2

26

4

 

 

 

 

Benneth Levy J. (1984) «  Determinants of performance on the Rey-Osterrieth complexe Figure test; an analysis and a new technique for single-cas assessment”, The British Journal of Clinical Psychology, 2, 2, p.109-119.

 

Garcet S., Etalonnage de la figure complexe de Rey sur une population d’enfants de six à douze ans, Revue Scientifique de l'AIGS,  Université de Liège, 2002.

 

Kris F. Butcher M., McKay K. (2003) Standardisation of the Rey Complex Figure test in New Zealand Children and Adolescents, New Zealand Journal of Psychology, Vol 32, N°1, June 2003.

 

Meyers J.E., Meyers K.R, (1995) Rey Complex Figure and Recognition Trial: Professional Manual, Odessa, FL: Psychological Assessment Ressources.

 

Omerville J, Tremont G, Stern R., « The Boston Qualitative Scoring System as a measure of executive functioning in

Osterrieth P.A., (1945) “Le test de copie d’une figure complexe” Archives de psychologie, 30, p.205-354.

 

Poulton RG, Moffitt TE, The Rey-Osterreith Complex Figure Test: norms for young adolescents and an examination of validity. Arch Clin Neuropsychol. 1995 Jan;10(1):47-56.

 

Piaget J., Inhleder B., La représentation de l’espace chez l’enfant, Puf, 1947, 1981.

 

Rey A. (1959) Test de copie d’une figure complexe de A. Rey, Manuel, Paris, Éditions du centre de psychologie appliquée (ECPA).

 

Rey-Osterrieth Complex Figure performance , Journal Of Clinical And Experimental Neuropsychology, vol. 22,  no 5,‎  2000, p. 613-621.

 

Wilkinson DZubko ODegutis JMilberg WPotter J., Improvement of a figure copying deficit during subsensory galvanic vestibular stimulation, J Neuropsychol. 2010 Mar;4(Pt 1):107-18

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